Retrouvez l’article proposé par Véronique Rolland, dans le numéro 127, de CÔTES D’ARMOR MAGAZINE, pages 20 et 21: « Rencontre » ( voir pdf : Côtes d’Armor Magazine M Kacimi) – Le travail réalisé avec les lycéens sera restitué lors du Bistrot de l’histoire « Bretagne et guerre d’Algérie », qui se déoulera le 21 février prochain au lycée Freyssinet à Saint-Brieuc à partir de 18h30.
Du théâtre au roman en passant par les essais et la littérature jeunesse, Mohamed Kacimi est un auteur qui ne se laisse pas enfermer dans les
formes littéraires. Une liberté que l’on retrouve dans les thèmes abordés dans son oeuvre, et toujours la même aspiration : porter à la réflexion.
Que l’on ne s’y trompe pas, derrière ce visage affable, ce doux sourire et cette voix chaleureuse, se cachent un regard aiguisé
et une critique acerbe du monde. Invité par la Fédération des Oeuvres Laïques (FOL22), en collaboration avec les Bistrots de l’Histoire, l’écrivain algérien s’est installé en résidence durant trois mois à la Maison Louis-Guilloux de Saint-Brieuc.
Le projet : travailler avec des jeunes lycéens du département sur la mémoire de la guerre d’Algérie.
« Venir face à des enfants d’aujourd’hui et les confronter au témoignage des anciens de la Fédération nationale des anciens combattants
en Algérie (Fnaca) acceptant de témoigner pour la première fois. Je trouvais extraordinaire d’être là, comme une sorte de témoin, de médiateur, entre ces gens qui avaient 20 ans en 1956 et des lycéens bretons ». Sur cette question, Mohamed Kacimi relève toute la nécessité de réaliser un travail auprès des jeunes générations, parfaitement ignorantes de cette période de l’Histoire. « Dans les programmes scolaires, la guerre d’Algérie est présentée en option avec 39-45. Bien entendu, les enseignants travaillent sur la guerre de 39-45 qui est plus évidente et moins problématique. C’est donc quelque chose qu’ils découvrent complètement. Pourtant, un nombre impressionnant de jeunes Bretons a été mobilisé à partir de 1956 ».
Si l’objectif consiste à apporter à ces élèves tous les éclairages nécessaires à la compréhension de cette guerre, c’est surtout l’atelier d’écriture qui occupe l’écrivain. « Pour les élèves, cet atelier est un élément fondamental, dans la mesure où il instaure un espace de liberté totale… (suite…)